"On aura besoin de Ben Arfa pour la Lituanie..."

"Je vous rappelle que l’an dernier c’est lui qui avait débloqué la situation" Raymond Domenech, février 2009.

"Ce n'est pas parce qu'on marque trois ou quatre buts en championnat, quel que soit le championnat, qu'on devient international, a-t-il expliqué, avant d'ajouter: Il faut jouer des matches difficiles, des matches de Ligue des champions. L'équipe de France, c'est le plus haut niveau. Ce n'est pas un cadeau qu'on offre à quelqu'un." Raymond Domenech, février 2009.

Pour Gignac, le match amical contre l’Argentine n’était pas le moment. Pour Ben Arfa, le match qualificatif de la Lituanie aurait du l’être. Une nouvelle fois, Domenech montre qu’il a de la suite dans les idées en ne prenant pas le second, mais le premier, qui a mis, il est vrai, plus de buts que le second n’a mis de baffes à ses coéquipiers cette année, c’est dire la performance. Il sélectionne aussi Rami, autant pour pallier aux défections en défense (Escudé, aussi souvent blessé malheureusement que l’était son tennisman de frérot – Boumsong - Abidal) que pour le dissuader de répondre aux sollicitations du sélectionneur marocain et Abou Diaby, orphelin des Bleus depuis près de deux ans et qui a le mérite, à l’instar du bordelais Diarra, d’avoir les mêmes caractéristiques physiques que le grand absent Vieira. Les Lituaniens seront-ils assez naïfs pour tomber dans le panneau ?

Normale, la non-sélection de Clerc. Fanni mérite d’être revu. Normal aussi de retrouver Evra et Clichy à gauche. Croisons les doigts pour que cette fois, ce soit le vrai Evra de Manchester et pas une vulgaire contrefaçon made in Taiwan.

Enfin, réjouissons-nous de l’absence de Valbuena. Les journalistes lui ont fait une sale blague : lui faire croire qu’il était tout près des Bleus. Personne n’y a cru, lui si. Le problème, avec Raymond, c’est qu’il aime aussi les sales blagues. Voilà le pourquoi du comment de notre ouf de soulagement.

Plus le temps passe, plus les sélections de Domenech ont finalement l’air « logiques ». Flippant non ? Est-ce le vieil âne bâté qui s’assagit ? Ou est-ce parce qu’il ne peut même plus faire de choix, car le niveau moyen du sélectionnable en France a cruellement baissé ? On ne peut même plus s’offusquer de la présence de Briand, au vu des prestations de ses concurrents : Trezeguet loin du top, Savidan au fond du trou normand, Ben Arfa perdu à l’OM, Gomis relégable avec St-Etienne, Cissé à Sunderland.

Les frères Lacouenne ont peur pour les prochains matches. Raisonnablement peur parce que quand même, ça reste que ces grosses tanches de Lituaniens en face, pour qui le foot, c’est réservé à ceux qui sont trop petits pour faire de bons basketteurs mais peur quand même. En ce moment, on a sans aucun doute l’équipe de France la plus faible depuis 1992-1993 sur le papier comme sur le terrain. La défense n’est plus de fer, mais à faire. Les milieux offensifs, c’est pas la joie. Les Rosbifs ont compris en 6 mois ce qu’on refuse d’admettre depuis 5 ans : Nasri est ultra surcoté. Gourcuff est cramé façon la paillote de chez Francis depuis l’Argentine. Ribéry est persuadé qu’il est le meilleur joueur du monde et que ça le dispense de faire briller ses petits camarades en bleu.

Encore plus inquiétant en attaque : après 4 mois de feu, Anelka n’en branle plus une. Benzema est loin des 100 millions qu’il valait (dixit Aulas) en mai 2008. D’ailleurs il l’a lui-même compris. Le Real est loin pour lui, le ballon d’or encore plus. Même le titre de topscorer de la L1 va lui passer sous le nez. Comme si, effet de surprise passé, on savait comment le contrer maintenant. Faut dire que jouer tout seul ou avec Piquionne devant, ça peut vous plomber une saison. Du coup il restera à Lyon l’an prochain.

Heureusement, Henry revit. Ultra critiqué ces deux dernières années, il ne reste pourtant que lui à un niveau acceptable pour tirer l’équipe de France plus haut. Vas-y mon Titi, et tant pis si tu donnes raison à Raymond.